En avril 2011, un militant SUD, Didier Céchella, facteur à Tours Marceau CDIS, était mis à pied suite à son refus d’effectuer des heures supplémentaires (liées à FA).
Une grève spontanée (majoritaire) pour le soutenir éclatait dans son bureau durant deux jours. Par la suite, un conseil de discipline se réunissait et ne parvenait pas à se mettre d’accord sur la sanction demandée, 6 mois d’exclusion dont 4 avec sursis ! Le patron de la DOTC, TIBI, trancha donc à 3 mois fermes et 3 mois avec sursis ! Malgré 1457 signatures d’une pétition en sa faveur, de nombreux témoignages de solidarité de ses collègues et des usagers, un rassemblement conséquent au bas de la direction, un écho médiatique réel, Tibi et ses nervis n’ont pas cédé.
SUD avait fait appel à la solidarité pour couvrir les mois de salaires retirés à Didier et, autant au niveau de nos collègues, de SUD-PTT 36-37, qu’au niveau de SOLIDAIRES 37 et des syndicats de la fédération SUD-PTT, la solidarité a été au rendez-vous. Ainsi, Didier et ses enfants n’ont pas eu à manger du pain sec durant 3 mois....
Nous avions déposé un recours devant le conseil supérieur de la fonction publique, resté à ce jour sans réponse. Parallèlement, nous lui avions monté un dossier au tribunal administratif.
Par arrêt en date du 26 février 2013, le TA d’Orléans nous donne raison, annule les sanctions à l’égard de Didier et condamne La Poste à lui verser 2896 euros au titre des dommages subis !
Pire, le tribunal souligne dans ses attendus qu’il existe au centre de Tours Marceau un problème structurel d’organisation, que les dépassements d’heures sont constants, que la situation de travail est sciemment dégradée et qu’en conséquence « la sanction d’exclusion de six mois assortie de trois mois de sursis prononcée apparaît disproportionnée et entachée d’une erreur manifeste d’appréciation ».
La Poste a donc tout faux : Oui les dépassement d’horaires sont constants à la distribution, oui La Poste ne respecte même pas ses propres directives dictées par « Facteur d’Avenir », oui il existe un grave problème d’organisation, de pressions managériales, de santé au travail à Tours Marceau et plus généralement à la distribution (l’affaire de Bayonne est là malheureusement pour nous le confirmer).
A aucun moment, la Poste n’a voulu entendre nos arguments. A aucun moment La Poste n’a voulu entendre ce que lui disait le personnel. Tibi et ses sbires (Fabre, Trainquart, etc) ont continué, de façon constante, à mépriser les revendications du personnel et les organisations syndicales (SUD et CGT) qui se sont mobilisées à cette époque.
Aujourd’hui, c’est le tribunal qui les renvoient dans les cordes et nous donne raison sur l’essentiel de ce dossier : Non, Didier n’avait pas tord de se révolter contre l’inéquitable, non Didier n’avait pas tort de relever la tête, non le personnel de Tours Marceau CDIS n’a pas eu tort de manifester sa solidarité !
Suite à cette affaire, le ci-devant TIBI a porté plainte contre notre syndicat parce qu’il considérait que nous étions « insultants » à son égard et, après avoir réalisé 11 auditions sur cette affaire, la police a convoqué la semaine dernière notre hébergeur de notre site internet ! A l’injustice, Tibi rajoute l’ignominie…
SUD-PTT 36-37 tient à remercier tous les collègues qui se sont mobilisés lors de ces évènements. Seule la lutte paie….